c) Un nouveau marché en plein essor
Les différents appareils communicants (ordinateurs, téléphones…) s’intègrent de mieux en mieux à la volonté grandissante de partage, d’échange et de création de fichiers multimédias en minimisant les contraintes et en facilitant les interconnectivité et mobilité. En témoigne le succès de l’iPhone (mais aussi la généralisation des téléphones multimédias) qui illustre également les nouvelles possibilités de consommation de contenus numériques tels les jeux et la musique.
Depuis 2007, on a ainsi vu la création et la multiplication de nouvelles plateformes de téléchargement légal de fichiers musicaux (en 2006, on compterait 28,8 millions de titres téléchargés de cette manière en France, ce qui représente 50% de plus qu’en 2005). Face à l’importance qu’a pris Internet en tant que « ressource de musique » - bien qu’illégale- les maisons de disques, opérateurs Internet, téléphoniques et autres entreprises ayant une place prépondérante dans les médias ont mis en place un système de téléchargement payant, donc légal.
Les morceaux sont en moyenne au tarif de 1€ pièce mais pour un format mp3, par conséquent de qualité bien inférieure à celle d’un disque.
Quel est alors l’intérêt d’un tel système pour les internautes ? L’avantage se trouve dans le fait de pouvoir varier les artistes au lieu d’acheter un disque contenant une douzaine de chansons du même interprète. La diversité prime sur la qualité.
Il existe actuellement de nombreuses plateformes de téléchargement légal de musique sur Internet, telles que Virginmega, le iTunes Store de Apple, SFR musique, Connect-Europe (qui appartient à Sony) ou encore Fnacmusic.
Celles-ci sont les plus populaires car elles proposent une palette assez large de musique qui va du rock à la musique classique en passant par les musiques du monde, la pop ou encore la country… Le principe est simple : il faut avant tout être inscrit sur le site, qui fonctionne comme un entonnoir : on sélectionne le genre musical, puis l’artiste et enfin la chanson que l’on désire acheter.
On retrouve parmi les hébergements essentiellement des opérateurs Internet et téléphoniques comme SFR, des grandes chaînes d’appareils multimédias (Fnac) ou simplement des marques de produits multimédias comme Apple ou Sony.
Certaines d’entre elles, par exemple Virgin sont également des majors du disque.
En 2005, VirginMega a écoulé 5 millions de titres, ainsi que 2 millions de logos et sonneries. Le tout a généré 3 millions d'euros de chiffre d'affaires hors taxes contre 750.000 euros un an avant.
Certes, ce n'est encore qu'une goutte d'eau par rapport aux 333 millions d'euros générés par les magasins. Mais la musique numérique pèse actuellement 2,1% par rapport aux 135 millions d'euros de CD vendus en magasins, soit le double par rapport aux ratios du marché.
C'est désormais VirginMega qui attire l'essentiel des investissements de la chaîne. Entre 2003 et 2007, 20 millions d'euros y ont été injectés. , s'est réjoui le patron des magasins Jean-Noël Reinhardt, qui inclut également les titres écoulés sur les plates-formes vendues en marque blanche à Europe 2 par exemple.
Pourtant, à l'instar de ses concurrents, le modèle économique de la plate-forme n'est toujours pas satisfaisant.
Il y a un an, VirginMega dénonçait les accords passés avec les majors, qui prélevaient 70 centimes d'euro par titre vendu, ce qui ne lui laissait au final qu'un centime de marge brute. Un an après, les choses ont visiblement peu avancé. , reconnaît le directeur marketing du groupe Laurent Fiscal, sans pour autant donner de nouveaux chiffres. En 2010, Virgin vise 20% du marché du téléchargement qui devrait peser 150 millions d'euros.
Il existe également des sites comme Airtist.com qui proposent un téléchargement légal et gratuit de musique grâce au visionnement obligatoire d’une publicité avant le chargement de la chanson demandée : les droits d’auteur sont alors versés avec l’argent donné par les publicitaires. Ce site n’est malheureusement pas encore très connu du grand public et on ne peut y obtenir que des chansons écrites par les 917 artistes inscrits, ce qui laisse un choix assez réduit. De plus, Airtist était une entreprise Française, les artistes d’autres pays y sont très peu nombreux.
Il faut noter que les morceaux téléchargés sur la plupart de ces plateformes (à l’exception de Airtist) contiennent une sorte de verrou appelé GND (Gestion Numérique des Droits) ou plus communément DRM en Anglais, qui a pour objectif de contrôler l’utilisation qui est faite de ces œuvres.
A cause de cette protection, la consultation de l’œuvre hors d’une certaine zone géographique prévue est rendue impossible ainsi que sa lecture sur un programme concurrent (comme iTunes ou le lecteur de Microsoft Vista) et l’extraction de passages de l’œuvre. Sa copie est également limitée.
La présence du DRM est, en plus du prix de la chanson, un obstacle pour la prise du dessus du téléchargement légal sur le peer to peer, qui ne possèdent lui aucun verrou.
Toutefois, Sony BMG Entertainment et Napster ont décidé de mettre fin à l'usage de cette protection pour leurs titres vendus en ligne. Cette décision prendra effet chez Sony le 15 janvier 2008 aux Etats-Unis, ce qui est une conversion importante dans le monde de la musique en ligne car Sony BMG est la deuxième maison de disque mondiale. Pour Napster, il faudra attendre le deuxième trimestre de 2008.
Par conséquent, on peut dire que même les entreprises « handicapées » par l’expansion d’Internet ont trouvé un moyen de se faire une place dans ce système qui offre tant d’opportunités. Elles ont ainsi mis en place un nouveau marché actuellement en plein essor.
MySpace et par extension Internet seraient donc des outils supplémentaires à la promotion d’artistes et faciliteraient la communication avec les professionnels du milieu de la musique.
Malgré son impact négatif sur l’industrie musicale, le Net permet d’élargir notre culture, de découvrir de nouveaux musiciens encore inconnus.
On peut se demander si ce phénomène concerne uniquement les pays développés ou s’il est présent sur l’ensemble du globe.
L'Afrique et l'Inde par exemple, sont elles également touchées?
Le Sous Continent indien est particulièrement riche en termes de productions artistiques, mais leur diffusion se limite essentiellement au cinéma.
L'Afrique, malgré sa diversité culturellle, musicale et son grand nombre d'artistes de talent, défend peu, voire pas du tout, les intérêts de ses artistes. Un exemple a fait beaucoup de bruit, l'affaire de plagiat de musique entre Michael Jackson et Manu Dibango, et plus récemment, avec Rihanna.
1. Pibus le 10-02-2008 à 22:42:21
C'est intéressant de se poser la question des pays émergeant. On peut constater en ce qui concerne les réseaux qu'ils sautent des étapes : le téléphone portable par exemple est amené à se répandre dans des endroits où il n'y a jamais eu de lignes de téléphone auparavant. Internet devrait suivre cette voie, en parallèle, avec le Wifi ou tout simplement par sa convergence avec les réseaux téléphoniques. Quand en plus on voit les projets d'ordinateurs économiques qui leur sont destinés et la dématérialisation de la banque avec, entre autre, les micro-crédits, tout porte à penser que les ingrédients sont là pour que la musique "numérique" prenne un essor jamais atteint avec les circuit de distribution classiques.
Eh beh, elle est bien cette conclusion, toute en ouverture. Je suis parti pour pondre un dossier complet là-dessus. ^^
En tout cas, beau boulot les blingbling !
CALVET Cécile
Le plus difficile dans un TPE, c’est le début et la fin. Le début parce que l’on cherche un sujet et la fin parce qu’il faut se résoudre à la rendre.
Au départ, nous étions partis sur la mafia, les services secrets…des choix évidemment originaux et passionnants, mais nous manquerions sûrement d’informations fiables.
Nous voilà donc repartis à la recherche d’un autre sujet. Je ne voulais pas que l’on rentre dans les traditionnels « crise de la presse » et autre « dangers qui menacent l’environnement ».
La musique est alors apparue comme une évidence, elle nous rassemblait tout les trois et ouvrait vers de multiples possibilités enrichissantes. Nous avons alors choisi Internet pour lier le dossier aux sciences économiques et sociales.
Nous avions déjà reçus quelques échos sur la crise de l’industrie du disque et il n’a pas été trop difficile de trouver des informations. Cependant, celles-ci ne cessaient d’affluer, il fallait faire le tri plusieurs fois par semaine. C’est le problème de choisir un fait d’actualité très médiatisé.
Dans l’ensemble, je suis satisfaite du résultat final. Nos expériences (le MySpace, l’interview, l’enregistrement…) ont rendu la chose plus ludique et plus attractive et m’ont donné l’impression de mieux comprendre, cerner, maîtriser et avoir un aspect plus critique sur le sujet.
J’ai le sentiment que nous avons réussi à faire partager notre intérêt pour le sujet par notre TPE.
Néanmoins, si c’était à refaire, j’imagine que j’essayerai d’entre plus rigoureuse dans la planification du travail et la répartition du travail.
Enfin, ce TPE m’a permis m’assurer dans la voie professionnelle que je souhaite suivre : le journalisme.
CATTON Daphné
Travailler sur un tel sujet pour nos TPE a été pour moi très intéressant, car la musique est un centre d’intérêt très important.
Au début, nous avons eu quelques difficultés pour trouver un sujet qui devait répondre à plusieurs critères : nous plaire, contenir un minimum de matière à traiter et entrer dans un des thèmes proposés. Après avoir envisager des sujets assez irréalisables (l’espionnage et les services secrets) notre choix s’est rapidement tourné vers la musique. Toutefois définir la problématique a mis un certain temps et a demandé plusieurs modifications, tout comme le plan.
Ce que j’ai préféré était de tenter réellement l’expérience au lieu de ne se fier qu’aux recherches : l’enregistrement et la création du MySpace de notre groupe fictif (j’avais déjà l’expérience de ce site pour y avoir créé et géré une page au préalable) a été enrichissant tout en étant ludique. En effet, le but n’était pas de faire une musique de grande qualité mais simplement qui plairait à ceux qui l’écouteraient, un concept assez commercial. L’expérience a plutôt bien marché (un grand nombre de visites en peu de temps, des consultations de la pages par des camarades mais aussi par des professeurs) j’ai aimé le suivi également. L’interview de Gilles Verlant m’a beaucoup plu aussi ; se rendre dans les studios de ma radio favorite pour rencontrer un de ses journalistes était très intéressant. Pour résumer, on peut dire que les expériences concrètes ont été préférées aux recherches pures. Toutefois, le sujet me plaisant, rechercher n’était pas désagréable non plus.
La rédaction m’a donné un peu plus de mal : il fallait trier toutes les informations trouvées, bien les exploiter et en faire quelque chose de précis, intéressant, claire et agréable à lire.
En définitive je ne regrette rien, si ce n’est la rédaction un peu trop tardive (mais quand même finie dans les temps), et je dirai que la principale difficulté d’un TPE consiste à trouver le bon sujet, qu’il est intéressant pour le travail de groupe qu’il demande et pour les expériences qu’il peut nous amener à vivre.
CHANEL Etienne
Au départ nous avons eu du mal à trouver un sujet qui nous correspondait tous les trois, puis au bout de trois, quatre séances nous avions trouvé le thème : la musique. Puis après de nombreuses modifications nous avons choisi comme problématique : " Internet est il devenu un outil indispensable à la musique?"
Après avoir bien défini ce que nous voulions traiter, nous avons cherché des informations séparément et en cours. Ces recherches individuelles ont été les plus rares mais les plus efficaces car celles effectuées en cours sont trop souvent superficielles par manque de temps. Il est plus facile de travailler chez soi qu’en cours de TPE.
La base de notre TPE était de créer une musique avec laquelle nous allons faire une expérience sur le site myspace pour pouvoir analyser le pouvoir d’internet dans le milieu musical. Pour ma part j ai beaucoup aimé la partie création de la musique avec l’écriture des paroles et de la musique telle que les accords de piano et les rythmes de djembe. Puis l’enregistrement chez Daphnée a été difficile car nous avons mis une après midi pour l’enregistrer ce qui est court mais j’ai apprécié.
Pour notre dossier nous devions trouver des informations qui au départ nous pensions quelles étaient nombreuses mais enfin de compte l’information est plutôt pauvre sur ce sujet la, ce qui nous a posé quelques problème pour avoir un dossier assez conséquent.
Pour moi le TPE est un exercice difficile car le but est de travailler en groupe ce qui pour moi est compliqué, mais ceci est formateur pour l’avenir.
Commentaires
1. kamdou le 13-01-2008 à 22:15:33 (site)
Trés interressant comme site que je trouve riche, agréable et bien organisé!!!
Honneur à moi que vous l'inscrivez dans ma topliste Panorama multilingue
http://everyoneweb.fr/topliste
Bonne continuation!!!
Amicalement Kamdou!